Photo © Michel Kolb
Alexis habitait à Montmorency dans un pavillon avant de divorcer et de venir s’installer avec un de ses fils au 107 en 1999. Il a notamment choisi notre quartier car il a de la famille rue de Picpus et rue de la Gare de Reuilly. A cette époque la résidence appartenait à un bailleur privé et il se souvient que ça n’a pas été facile d’obtenir ce logement tant les garanties demandées étaient élevées.
Alexis est né à Tunis en 1940.
Bon élève, il obtient son bac scientifique et vient faire ses études en France
à Jussieu. Il doit abandonner ses études de médecine après les deux premières
années car il n’a pas de revenus, les bourses n’existent pas à l’époque et sa
mère ne peut se permettre de financer que les études de l’ainé de la famille. La
faculté et ses travaux dirigés du soir lui donnent la possibilité de concilier
études et petit boulot et il décroche une licence dans sa filière d’origine
Maths/Physique/Biologie.
Il lui faut alors trouver un
emploi. Au milieu de la chimie il lui préfère celui de l’industrie
pharmaceutique dans laquelle il fera toute sa carrière pour terminer cadre et responsable
d’une équipe de trente visiteurs médicaux.
En 1991 il est victime d’un AVC
qui lui paralyse la moitié du corps. Six mois de rééducation lui permettent de
retrouver l’autonomie mais pas l’usage d’un bras. Il obtient le statut d’invalidité
puis fait valoir ses droits à la retraite.
Et ce n’est pas le cancer de la
prostate qu’il a surmonté en 2010 ou encore sa récente fracture du bras qui lui
font baisser les bras. Alexis est vaillant, il s’assume totalement tout comme
il a été un papa poule pour ses deux enfants dont il est fier de la réussite
(tous deux ingénieurs dans la finance).
Il lit énormément notamment des
romans historiques, écoute de la musique, se tient au courant de l’actualité en
parcourant le Nouvel Obs et l’Express auxquels il est abonné et fait quelques sorties
pour, par exemple, aller voir sa famille.
Il dit avoir « un sens inné
de la communication » et « le sens de l’autre » tout comme
être attaché à la politesse. Le fait d’avoir vécu en Afrique du Nord lui en donne
la connaissance des mentalités des personnes qui en sont originaires et il
parle arabe, ce qui lui facilite la communication avec certains locataires.
Bref, Il vit bien au 107 !
© Jean-Jacques Fasquel -
5/10/2018
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